Les pièces archéologiques sont des objets fabriqués en 2001 par Patrick Crossonneau avec du papier de riz et un médium acrylique.
Il est ici question d’une vision archéologique d’un quotidien révolu auquel il ne reste plus que des objets de tous les jours, cassés, dans une zone dépotoir comme celles fouillées par les archéologues.
Ces objets-témoins faits de papier, projetés dans une idée d’installation plastique pensée par le plasticien mais pas développée, sont en 2010 exploités dans un projet d’installation pour 2011 à Trappes dans les Yvelines.
Cette installation « Le potassoir » est réalisée avec Virginie Boutin, plasticienne elle aussi. Dans cette installation, une « zone dépotoir » est organisée dans les « carrés archéologiques », à l’intérieur desquels ce retrouvent les pièces de papier de riz moulés sur divers objets.
Pour Patrick Crossonneau, la dimension archéologique de ses pièces ne réside pas dans la seule présentation des objets de papier. Les archéologues actuels ne font pas que découvrir des objets en projetant sur eux leurs phantasmes d’une autre civilisation, d’une autre époque que la leur ; la recherche scientifique se complexifie tous les jours et les techniques les plus contemporaines sont mises à contribution pour développer une réflexion de plus en plus pointue à partir des objets découverts.
Le plasticien fait ici une série de photographies numériques de ces pièces archéologiques pour en proposer une nouvelle lecture ; il donne à voir ses objets grâce à la lumière qui cette fois les traverse et révèle le principe de fabrication.